mercredi 9 avril 2014

La petite dernière des réserves naturelles métropolitaines a tout d’une grande !

La plaine alluviale du Haut-Rhône qui s’étend en limite des départements de l’Ain, de l’Isère et de la Savoie présente entre Champagneux et le défilé de Malarage (Creys-Mépieu/Briord) un hydrosystème fluvial d’une grande complexité. Au gré de ses déplacements continuels au cours des siècles, le Rhône a ainsi façonné à côté du chenal
principal en perpétuel mouvement, tout un réseau de bras secondaires appelés localement « lônes » enserrant des îles aux contours instables. C’est grâce à cette activité créatrice qu’a pu se développer une grande diversité de milieux, des faciès de végétation différents suivant le niveau de la nappe phréatique et l’exhaussement des îles.

L’ensemble de cette plaine, qui constitue lors des crues du Rhône un vaste casier naturel d’inondation en amont de Lyon et de la confluence avec la rivière d’Ain, a subi, du fait de l’action humaine, de profondes transformations : mécanisation de l’agriculture ayant conduit aux défrichements de portions de forêt, transformation des prairies en cultures et au drainage des zones humides, extraction de matériaux dans le lit mineur et enfin domestication du fleuve par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) pour la production d’énergie hydroélectrique. Dans ce décor fortement bouleversé et banalisé, la présence d’une forêt alluviale, de nombreuses îles, d’un réseau de tressage que la liberté du fleuve a engendré, témoigne du passé mais surtout de la permanence de la nature vivante qui s’adapte et se complexifie en réaction aux contraintes imposées. Aujourd’hui la Réserve Nationale du Haut Rhône Français dont le décret est paru au Journal officiel en date du 8 décembre 2013 s’étend sur trois départements, Ain, Isère, Savoie et concerne le territoire de 14 communes. Photo Quesada

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